Ferraz (Marin), Étude sur la philosophie en France au XIX° siècle (Le socialisme, le naturalisme et le positivisme), 2° éd., 1877 :
"Étranger, comme la plupart des socialistes, aux études métaphysiques et très versé dans les études scientifiques, Auguste Comte s'est fait une philosophie en rapport avec ses habitudes d'esprit : la science y règne seule, et la métaphysique n'y brille que par son absence. On peut la définir la philosophie du relatif. Pour Comte, en effet, il n'y a qu'une seule maxime absolue, c'est qu'il n'y a rien d'absolu. Cela signifie que nous pouvons connaître les faits dans leurs rapports avec d'autres faits, c'est-à-dire avec leurs antécédents constants, avec leurs conséquents invariables, en un mot, avec leurs lois ; mais que les causes qui les engendrent, les substances auxquelles ils adhèrent, les fins où ils tendent, nous échappent complètement, car qui dit cause, substance ou fin, dit quelque chose d'absolu et d'inconditionnel. C'est là le principe fondamental du système, principe qui est affirmé partout, sans être démontré nulle part, et qui constitue, à vrai dire, le positivisme tout entier."
sur Ferraz cf. :
https://www.babelio.com/auteur/Marin-Ferraz/356571