Gœthe, Introduction pour la revue Propylées, 1798, in Écrits sur l'art, éd. Schaeffer-Todorov, GF p. 149 :
« La figure humaine ne saurait être saisie uniquement par la contemplation de sa surface. Si on veut véritablement contempler et imiter la belle totalité toute une qui se meut devant nos yeux en des ondulations vivantes, il faut mettre à nu son intérieur, distinguer ses différentes parties, prendre note de leurs liaisons et connaître leurs différences, il faut s'instruire des effets et contre-effets, s'imprégner de ce qui est enfoui et constitue le fondement de l'apparition extérieure. Le regard porté sur la surface d'un être vivant déconcerte l'observateur, et en cette occasion, comme en d'autres, l'adage suivant, plein de vérité, est de mise : on voit seulement ce qu'on connaît. Car, de même que celui qui a la vue courte voit mieux un objet dont il commence à s'éloigner qu'un objet duquel il ne commence que de s'approcher, parce que dans le premier cas la vision spirituelle lui vient en aide, on peut dire que la perfection de la contemplation réside au fond dans la connaissance.
Avec quelle perfection un connaisseur de l'histoire naturelle, pour autant qu'il soit aussi dessinateur, ne reproduit-il pas les objets, car il comprend et accentue l'importance et le caractère significatif des parties dont découle le caractère du Tout. »
Die menschliche Gestalt kann nicht bloß durch das Beschauen ihrer Oberfläche begriffen werden, man muß ihr Inneres entblößen, ihre Teile sondern, die Verbindungen derselben bemerken, die Verschiedenheiten kennen, sich von Wirkung und Gegenwirkung unterrichten, das Verborgne, Ruhende, das Fundament der Erscheinung sich einprägen, wenn man dasjenige wirklich schauen und nachahmen will, was sich, als ein schönes ungetrenntes Ganze, in lebendigen Wellen, vor unserm Auge bewegt. Der Blick auf die Oberfläche eines lebendigen Wesens verwirrt den Beobachter, und man darf wohl hier, wie in andern Fällen, den wahren Spruch anbringen: Was man weiß, sieht man erst! denn wie derjenige, der ein kurzes Gesicht hat, einen Gegenstand besser sieht, von dem er sich wieder entfernt, als einen, dem er sich erst nähert, weil ihm das geistige Gesicht nunmehr zu Hülfe kommt, so liegt eigentlich in der Kenntnis die Vollendung des Anschauens.
Wie gut bildet ein Kenner der Naturgeschichte, der zugleich Zeichner ist, die Gegenstände nach, indem er das Wichtige und Bedeutende der Teile, woraus der Charakter des Ganzen entspringt, einsieht und den Nachdruck darauf legt.