Atkinson, Les choses s'arrangent mais ça ne va pas mieux, ch. 24 :
"Jackson avait l’estomac dans les talons, mais il eut beau fourrager dans les placards de la minuscule cuisine, il ne put trouver que des granules de sauce instantanée vieux comme Hérode et des sachets de thé perforés qui avaient une répugnante odeur de tisane. Pourquoi ne pas trouver un supermarché ou de préférence une bonne épicerie fine, acheter des bonnes choses et cuisiner un petit dîner pour eux deux ce soir, quelque chose de sain ? Le répertoire culinaire de Jackson comprenait cinq recettes qu’il réussissait bien, ce qui faisait cinq de plus que Julia.
Il songea à son marché en France, regorgeant de tomates, de basilic, de fromages, de figues et de grosses pêches rebondies et mûres à éclater. Pas étonnant que les gens du nord soient tristes à mourir : des milliers d’années d’évolution en n’ayant à se mettre sous la dent que du grain mouillé et des brouets."
Jackson was starving, but raking round the cupboards of the tiny kitchen, he could find only dried-up instant gravy granules and some perforated tea bags that smelled herbal and repellent. That was something useful he could do today, find a supermarket or, preferably, a good deli, stock up on decent stuff, and cook something for them to eat tonight, something wholesome. Jackson’s culinary repertoire consisted of five dishes that he could cook well, which were five more than Julia could cook.
He imagined how his local market in France would look this morning, overflowing with tomatoes, basil, cheeses, figs, and big, fat French peaches, ripe enough to burst. No wonder northerners were miserable buggers, evolving for thousands of years on har-vests of wet grains and thin gruels.