Melville, La Vareuse blanche :
[chap "conclusion", Pléiade II p. 739, cité t. IV p. 1304, notes s. Billy Budd]
"Vu de l'extérieur, notre bâtiment est un mensonge, car, du dehors, on n'en perçoit que le pont bien astiqué, ainsi que les planches de bordage, peintes et repeintes, situées au-dessus du niveau de l'eau ; tandis que la masse énorme de notre architecture, avec l'ensemble de ses magasins secrets, vogue à jamais au-dessous de la surface."
Valéry, Instants :
"La personne peut se comparer à un vaisseau dont la partie vulnérable et essentielle se trouve sous la flottaison. Ce que l’on voit est œuvres mortes, décoration possible. Les agitations de la mer découvrent en partie les œuvres vives, qui sont ici : la sensibilité des organes vitaux (sympathique et pneumogastrique) et les sources d’énergie profonde, le tout plus ou moins lié à quelques secrets.
C’est là ce que guette et vise son ennemi intelligent."
Valéry (Conversation avec Conrad, citée in Souvenirs et réflexions) :
"Nos amiraux, selon lui, recevaient du pouvoir central des recommandations expresses de ménager les œuvres vives de l'ennemi et d'en capturer les vaisseaux plutôt que de viser à les détruire. En conséquence, nous envoyions nos bordées dans les gréements et les batteries. Mais l'Anglais tirait à couler..."