Musil, L'homme sans qualités 1, 16 :
"Quelque chose d’impondérable. Un présage. Une illusion. Comme quand l’aimant lâche la limaille, et elle retombe en vrac. Comme quand un peloton de laine se défait. Comme quand un cortège se disperse. Comme quand un orchestre commence à jouer faux. [...] On ne peut en rejeter la faute sur qui que ce soit. On ne peut davantage expliquer comment les choses en sont venues là. Ce ne sont ni le talent, ni la bonne volonté, ni même les caractères qui manquent. C’est à la fois tout et rien ; on dirait que le sang, ou l’air, ont changé. On ne sait plus en fin de compte si le monde a réellement empiré ou si l’on a tout simplement vieilli. Ainsi donc, l’époque était changée, comme un jour commence radieux et insensiblement se couvre."
Etwas Unwägbares. Ein Vorzeichen. Eine Illusion. Wie wenn ein Magnet die Eisenspäne losläßt und sie wieder durcheinandergeraten. Wie wenn Fäden aus einem Knäuel herausfallen. Wie wenn ein Zug sich gelockert hat. Wie wenn ein Orchester falsch zu spielen anfängt. [...] Man kann weder gegen Personen noch gegen Ideen oder bestimmte Erscheinungen kämpfen. Es fehlt nicht an Begabung noch an gutem Willen, ja nicht einmal an Charakteren. Es fehlt bloß ebensogut an allem wie an nichts; es ist, als ob sich das Blut oder die Luft verändert hätte, eine geheimnisvolle Krankheit hat den kleinen Ansatz zu Genialem der früheren Zeit verzehrt, aber alles funkelt von Neuheit, und zum Schluß weiß man nicht mehr, ob wirklich die Welt schlechter geworden sei oder man selbst bloß älter. Dann ist endgültig eine neue Zeit gekommen.