Bouvier, L’Usage du monde, chap. Shahrah :
"À l’exception de la volée monumentale qui mène à la terrasse, des murs d’aplomb d’un escalier couverts de bas-reliefs, et des deux immenses salles hypostyles dont il est difficile aujourd’hui de se figurer l’aspect, c’est un chantier de pierres énormes, mis à sac voici vingt-quatre siècles. À côté de colonnes brisées par la chaleur de l’incendie, on trouve ces têtes de taureaux colossales qui attendent encore leurs oreilles – elles devaient être sculptées séparément, puis rapportées. Ce voisinage de l’ébauché et du démoli donne aux ruines une sorte d’amertume ambiguë : le malheur d’être détruit avant d’avoir véritablement vécu."