Woolf, La marée d'Oxford Street (in La Scène londonienne, traduction P. Alien) :
« Le charme du Londres moderne est qu’il n’est pas bâti pour durer ; il est fait pour passer. Son vernis, sa transparence, l’élan de ses vagues de plâtre colorié, donnent un plaisir différent et tendent à d’autres fins que ce que voulaient et recherchaient les vieux bâtisseurs et leurs patrons, la noblesse d’Angleterre. Leur orgueil exigeait l’illusion de la permanence. Le nôtre, au contraire, semble se plaire à prouver que nous pouvons rendre la pierre et la brique aussi éphémères que le sont nos désirs. Nous ne construisons pas pour nos descendants, ils pourront bien aller vivre dans les nuages ou sous terre, mais pour nous et nos propres besoins. Nous démolissons et reconstruisons de même que nous nous attendons à être démolis et reconstruits. C’est une impulsion favorable à la création, à la fertilité. La découverte en est stimulée, l’invention tenue en alerte. »
The charm of modern London is that it is not built to last; it is built to pass. Its glassiness, its transparency, its surging waves of coloured plaster give a different pleasure and achieve a different end from that which was desired and attempted by the old builders and their patrons, the nobility of England. Their pride required the illusion of permanence. Ours, on the contrary, seems to delight in proving that we can make stone and brick as transitory as our own desires. We do not build for our descendants, who may live up in the clouds or down in the earth, but for ourselves and our own needs. We knock down and rebuild as we expect to be knockcd down and rebuilt. It is an impulse that makcs for creation and fertility. Discovery is stimulated and invention on the alert.