Laflèche (Guy), Céline, d'une langue l'autre, Études françaises, vol. 10, n° 1, 1974, p. 13-40
http://id.erudit.org/iderudit/036565ar
"La langue parlée et la langue écrite diffèrent sur un seul point, mais essentiel : le point final. On peut bien tenter de transcrire la langue parlée et la langue écrite peut toujours être prononcée, il n'en reste pas moins qu'il s'agit là de deux systèmes sémiologiques radicalement différents et que la littérature – même orale – n'appartiendra jamais qu'au deuxième. La raison, me semble-t-il, en est simple et la sagesse populaire la connaît bien lorsqu'elle traduit le brouillage sémiologique de la langue parlée 'écrite' par l'expression faire des phrases. Il est en effet paradoxal que la linguistique moderne se donne pour objet la phrase et ses éléments constitutifs et qu'elle privilégie en même temps la langue parlée qui ne la connaît pas."