lundi 5 juillet 2021

Gadda (miroir)

 

Gadda, Eros et Priape traduction Clerico p. 202-203 : 

"Avant de quitter sa chambrette pour un rendez-vous galant, tout jouvenceau se contemple [...] longuement dans le miroir. Il en prend congé sur un dernier coup de peigne, sur l'assurance d'un dernier coup d'oeil. Avant que d'être Adonis secouru par la déesse, ou Pâris inséré dans une troupe de femelles, au gynécée, tout jouvenceau est par nécessité Narcisse au bord de la fontaine. Tu ne persuades les autres, pardon, je veux dire ces dames, que si tu t'es d'abord persuadé toi-même. Tu vas la dégoûter, l'autre, si tu commences à te prendre toi-même en grippe. Les premiers égards de la gentillesse, de la propreté, de l'hygiène, de la politesse, ils naissent de la nécessité de plaire, de persuader physiquement et moralement une autre personne. Ainsi la charge, je dirai même la fonction autoérotique, la praxis du miroir, prélude-t-elle selon un jeu nécessaire, prélude-t-elle immanquablement à la praxis d'amour. Ainsi l'élégance est-elle surtout le fait des jeunes. Et le jeune tu peux le voir chercher son reflet non pas tant dans la glace que (et comment !) dans les réactions psychiques des gens qui l'entourent, ou de l'agora ou de l'aréopage devant lesquels il devra comparaître."


Prima di dipartirsi di sua cameretta verso il convegno d'amore, ogni giovine si rimira lungamente nello specchio. Se ne congeda con un ultimo colpo di pettine, con uno sguardo assecurativo. Prima di essere Adone soccorso dalla dea, o Paride imbrancato tra le femine, in nel gineceo, ogni giovine è necessitatamente Narcisso in riviera di fontana. Tu persuadi agli altri, mi sbaglio, alle altre, se prima hai persuaso a te stesso. Tu moverai a schifo l'altra, se prima avrai movuto ad uggia te stesso. I primi riguardi della gentilezza, della pulitezza, della igiene, del garbo e' nascono dalla necessità di piacere, di persuadere fisicamente e moralmente ad altra. Così la carica, anzi dirò la funzione autoerotica, la prassi dello specchio, prelude secondo un giuoco

necessario, prelude inderogabilmente alla prassi d'amore. Così la eleganza è soprattutto de' giovini. E il giovine te tu lo vedi a specchiarsi non tanto nel vetro, quanto e ben più nelle reazioni psichiche della gente che lo circonda, o dell'agorà o dell'areopago innanzi a' quali avrà da comparire.