Spitzer Études de Style, 2° recueil p. 282 (note) :
"Il est significatif que Claudel […] aime ce même style qui crée des analogies. Claudel qui souligne la naissance simultanée et la complémentation réciproque de toutes choses et qui définit la connaissance comme le savoir de la co-naissance ; Curtius […] écrit : "Cette conviction signifie [...] simultanément qu'une chose puisse contenir des rapports, des allusions, des connotations à une autre : qu'une chose puisse désigner, éclairer, représenter une autre chose ; qu'une chose devienne image et symbole d'une autre. Ainsi la langue imagée et la symbolique, dont l'originalité et le contenu porte [sic] la valeur artistique de l'œuvre de Claudel, est-elle enracinée dans sa vision du monde." Et Curtius examine deux de ces symboles thématiques (ce que j'appelle des "motifs"), qui traverse [sic] la créalion de Claudel : le corps et l'arbre comme "hiérogrammes de l'esprit et de sa légalité". […] Quand Claudel voit la cathédrale gothique comme un corps et le creux de la poitrine comme une cathédrale gothique, l'homme comme un arbre (une croix) et l'arbre (la croix) comme un homme, Curtius a raison de souligner la simultanéité d'une vision chargée de sens et de symbolisation, et d'expliquer cette analogie à partir de la vision du monde qu'a Claudel."